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Cloud : comment choisir une solution plus environnementale ?

Posté le 16 mai 2025

Invisible, silencieux, pourtant omniprésent : le cloud est aujourd’hui l’épine dorsale de nos usages numériques, de la simple consultation d’un mail à l’entraînement d’algorithmes d’intelligence artificielle. Derrière cette apparente immatérialité, se cache une infrastructure très physique : data centers, câbles sous-marins, serveurs, systèmes de refroidissement… Autant d’éléments qui font du cloud un enjeu stratégique, mais aussi environnemental de première importance. Alors comment réduire son impact ? Pour quelle solution de cloud opter ? Quelques éléments de réponses.

Le cloud, ce n’est ni une “boîte magique” ni un “nuage”. Il s’agit d’un ensemble de serveurs physiques — des ordinateurs puissants regroupés dans des data centers — qui stockent, traitent et font circuler nos données. On parle de cloud car ces serveurs ne sont pas localisés chez l’utilisateur : ils sont externalisés, mutualisés, accessibles à distance via Internet. Le “cloud computing” permet par exemple de louer des ressources informatiques sans avoir à gérer l’infrastructure, tout en bénéficiant de solutions souples et robustes. 

Le cloud a un impact écologique bien réel

Ce système dématérialisé est loin d’être neutre. L’ADEME estime que les data centers représentaient 46% de l’empreinte carbone liée au numérique en 2022, et ce chiffre ne fait qu’augmenter avec l’explosion des usages numériques. Les impacts sont multiples : consommation d’énergie, émissions de gaz à effet de serre (GES), utilisation massive d’eau pour le refroidissement, artificialisation des sols, consommation de ressources pour la fabrication des équipements…

En résumé : plus nous stockons et manipulons de données, plus nous alimentons une machine gourmande, souvent opaque pour le grand public et les décideurs.

L’intelligence artificielle, une vague qui va amplifier l’impact du cloud

L’essor de l’intelligence artificielle change radicalement l’échelle du problème. L’entraînement d’un seul grand modèle de langage (comme GPT-3) peut consommer jusqu’à 1 287 MWh d’électricité, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 130 foyers français (source : University of Massachusetts Amherst, 2019, actualisé). Ces modèles s’appuient sur des GPU (Graphics Processing Units) très énergivores, conçus pour exécuter des milliers de calculs en parallèle — une architecture indispensable pour l’apprentissage profond.

L’explosion des usages d’IA (chatbots, synthèse d’image, assistants vocaux, modélisation prédictive…) pousse les entreprises à utiliser massivement des ressources cloud spécialisées et souvent allouées 24/7, amplifiant les besoins en énergie, en eau pour le refroidissement, et en équipements. Or, les infrastructures IA sont majoritairement hébergées dans des data centers mutualisés dans le cloud, où les GPU sont accessibles à la demande.

Si rien n’est fait, l’IA pourrait devenir l’un des moteurs principaux de la croissance des impacts environnementaux du numérique — rendant encore plus cruciale la sélection d’un cloud responsable, local, et optimisé. Car derrière chaque requête « intelligente », se cache une chaîne énergétique et matérielle bien réelle.

Des actions pour réduire l’impact du cloud émergent 

Pour fonctionner, les serveurs ont besoin d’énergie d’une part, et chauffent énormément d’autre part en fonctionnant. Il faut alors refroidir les salles des serveurs : la solution facile est d’installer des systèmes de climatisation… ce qui aggrave la problématique climatique en augmentant la consommation d’électricité.

L’enjeu est de trouver des solutions pour limiter cet impact. Le watercooling (ou refroidissement liquide) en est une. Contrairement au refroidissement par air, le watercooling utilise un liquide caloporteur (souvent de l’eau) qui circule à proximité immédiate des composants électroniques. Ce liquide absorbe beaucoup mieux la chaleur que l’air, permettant une dissipation thermique plus efficace et plus ciblée. Résultat : les systèmes de refroidissement consomment moins d’énergie, les serveurs peuvent être plus densément installés, et la chaleur est plus facilement récupérable.

Cette chaleur générée n’est d’ailleurs pas une fatalité : on peut la valoriser. Plusieurs projets visent à récupérer la chaleur fatale des data centers pour alimenter des réseaux à chaleur urbains. C’est le cas par exemple à Val d’Europe, où la chaleur issue d’un data center alimente des bâtiments résidentiels, réduisant les besoins en chauffage – et donc les coûts pour ses habitants. C’est le cas aussi d’un autre immeuble d’habitation dans le Val de Marne qui est alimenté en eau chaude pour près de 60 % des besoins du bâtiment par le data center proche du bâtiment.

Cette valorisation permet ainsi de coupler transition numérique et énergétique, en transformant un déchet thermique en ressource locale et décarbonée. Ces projets sont particulièrement intéressants car vertueux, et méritent qu’ils fassent l’objet d’attention dans le choix d’une solution cloud.

Des acteurs français engagés pour un cloud plus vert

Face à ces enjeux, plusieurs entreprises françaises s’engagent pour construire un cloud plus durable. Citons par exemple, mais la liste n’est pas exhaustive :

OVHCloud : leader européen du cloud, OVHCloud a misé depuis le début sur le watercooling pour être plus sobre. L’entreprise s’est engagée dans une stratégie en matière de RSE dont les détails sont accessibles sur leur site.

Green4Cloud : jeune entreprise soutenue par la BPI, repose sur une philosophie de sobriété numérique et d’efficience énergétique. Elle privilégie le déploiement de micro data centers de proximité, plus petits, mieux intégrés au territoire, et moins gourmands en énergie. L’entreprise s’appuie aussi sur des solutions de récupération de chaleur fatale et sur une architecture IT rationalisée, avec pour objectif de réduire au maximum la consommation inutile de ressources numériques. Sa collaboration récente avec Veolia témoigne de l’intérêt croissant des grands groupes pour des solutions numériques locales et bas carbone. 

Celeste : fournisseur d’accès et cloud français, a développé une offre appelée “CodeNKO” reposant sur un data center éco-conçu baptisé Marilyn, implanté à Champs-sur-Marne. Ce centre de données mise sur une alimentation à 100 % électricité verte certifiée. L’entreprise met également en avant une conception modulaire pour adapter la consommation à la demande réelle et éviter les surcapacités énergivores. 

Neutral IT : cet hébergeur s’affiche comme “véritablement écologique”. Son infrastructure est conçue autour d’une stratégie “low tech” : serveurs mutualisés, limitation volontaire de la redondance des données, et choix de technologies peu énergivores. Les data centers utilisés sont sélectionnés pour leur performance énergétique (PUE bas), leur alimentation en énergies renouvelables, et parfois même leur autosuffisance locale en énergie grâce à des sources comme le photovoltaïque.

Pourquoi il est important de choisir un cloud français ?

Opter pour un cloud français, c’est faire un choix stratégique autant qu’écologique. Cela garantit une souveraineté des données (soumises au RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) et non au Cloud Act (Clarifying Lawful Overseas Use of Data Act) américain), soutient l’innovation locale, et permet un meilleur contrôle des impacts environnementaux. Les acteurs français sont aussi plus enclins à se soumettre à des audits, à publier leurs consommations réelles, et à intégrer des exigences de durabilité dans leurs services.

Choisir son cloud, c’est aussi un choix de trajectoire

Pour les entreprises, le choix du fournisseur cloud ne devrait pas être qu’une question de coût ou de performance technique. Il s’agit d’un choix de trajectoire en matière de durabilité, de souveraineté et de résilience. Il est tout à fait possible, pour une très grande entreprise, de répartir ses données : héberger les volumes sensibles ou stratégiques dans un cloud plus responsable de grande capacité (comme OVH Cloud), et confier une partie de ses usages à des acteurs plus petits et très engagés, comme Green4Cloud, pour les soutenir.

Le numérique responsable passe aussi par ces arbitrages. Car derrière chaque clic, il y a un impact. Et un choix possible.

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