Lancée officiellement en France en janvier 2019 suite à une tribune publiée dans le journal Le Monde et signée par 500 personnalités (dont Yann-Arthus Bertrand, Aurélien Barrau, Matthieu Ricard…), l’opération « LUNDI VERT » invite tout un chacun à démarrer la semaine sans viande ni poisson. A l’origine de l’iniative, l’appel de deux chercheurs français, Laurent Bègue-Shankland (Directeur de la MSH-Alpes) et Nicolas Treich (Directeur de recherches à l’INRA) soucieux de relayer en France un mouvement déjà international.
On ne le sait désormais que trop : l’élevage animal pour la consommation humaine et de nos animaux domestiques est un désastre écologique. Gaspillage des ressources, déboisement, sur-exploitation de l’eau… l’élevage animal à lui seul serait responsable de 14.5 % des émissions de GES au niveau mondial – sans parler des conditions d’élevage et de la souffrance animale désormais intolérables.
Et ceci est d’autant plus insupportable que manger de la viande ou du poisson n’apporte plus du tout autant de bienfaits à l’homme que lors de ces premières évolutions sur Terre. Pire, consommer trop de viande augmenterait les risques de maladies cardio-vasculaires, de diabète et d’obésité.
Un lundi Vert sans viande ni poisson
Comme la législation française et européenne ne permet pas encore à l’Homme de manger des protéines d’insectes contrairement au droit à la matière de nos animaux de compagnie, l’idée du lundi Vert s’est imposée pour s’habituer, dès le début de la semaine, à profiter de repas à base uniquement de légumes et protéines végétales.
Depuis la rentrée universitaire de 2019, près de 800 restaurants universitaires du Crous suivent le mouvement. Et chaque jour, des menus végétariens sont ainsi proposés aux étudiants pour beaucoup déjà bien conscients des enjeux climatiques.
Pourquoi avoir choisi le lundi ?
Les deux chercheurs à l’origine du mouvement français se sont appuyés sur l’initiative « Meatless Monday » (lundi sans viande) initiée en 2003 par l’Ecole de santé publique de l’Université Johns-Hopkins de Baltimore. Selon de nombreuses recherches, les personnes seraient plus enclines à démarrer des changements significatifs en début de semaine. Le lundi est d’ailleurs la journée où les recherches web sur les préoccupations de santé sont les plus importantes. Commencer la semaine par les bonnes résolutions semble donc être un bon moyen pour que celles-ci perdurent et s’installent.
En France, la loi Egalim de 2018 imposait à la restauration collective de proposer dès l’automne 2019 au moins un plat végétarien par semaine. Si beaucoup de cantines, qu’elles soient scolaires ou d’entreprises, ont bien généralisé l’accès à des plats végétariens dans les propositions de menus, elles n’imposent toutefois pas encore de jour sans viande ni poisson.
Adopter le Lundi Vert permet de profiter d’une émulation collective pour pousser à généraliser le mouvement dans l’ensemble de la restauration. A vous de faire passer le mot aussi dans votre organisation pour s’y mettre tous !