Face à l’urgence climatique et à l’effondrement de la biodiversité, il est en effet facile de se sentir dépassé. Mais des actions concrètes et inspirantes voient le jour, aux quatre coins du monde.
1/ En République tchèque, une colonie de huit castors a construit naturellement des barrages dans la région de Brdy, économisant au gouvernement plus d’un million de dollars en coûts d’infrastructure. Le projet initial de barrage humain avait été retardé en raison de problèmes de permis environnementaux, tandis que les castors ont efficacement créé l’environnement humide souhaité, bénéficiant à la faune locale et à l’écosystème.
2/ Après plus de 30 ans sans observation, des scientifiques ont redécouvert en avril 2025 l’Afroedura rondavelica, un gecko auparavant considéré comme éteint, dans le canyon de la rivière Blyde en Afrique du Sud. Cette redécouverte souligne l’importance de la conservation des habitats naturels et offre une opportunité de réévaluer le statut de conservation de l’espèce.
3/ En 2024, la production mondiale d’électricité issue de sources renouvelables a dépassé les 40 %, l’Europe jouant un rôle de leader avec une contribution significative de l’énergie solaire. Des pays comme la Grèce, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne génèrent déjà plus de 10 % de leur électricité à partir du solaire, avec des projections atteignant plus de 25 % pendant les pics estivaux.
4/ Des experts et des utilisateurs de la langue des signes britannique ont collaboré pour créer plus de 200 nouveaux signes relatifs à l’environnement, tels que « gaz à effet de serre » et « empreinte carbone ». Cette initiative vise à rendre la science du climat et de la biodiversité plus accessible à la communauté sourde, en permettant une participation active aux discussions environnementales mondiales.
5/ Deux études européennes dévoilées cette année révèlent une réduction significative des déchets plastiques sur les plages : une baisse de 29 % entre 2015-2016 et 2020-2021, et une diminution de 40 % des plastiques à usage unique depuis leur interdiction en 2021. En France, ces plastiques ne représentent plus que 17 % des déchets collectés, contre 25 % en 2019. Ces résultats démontrent l’efficacité des politiques publiques en matière de lutte contre la pollution… quand le législateur s’y tient et ne cède pas aux pressions.
6/ Sur l’atoll isolé de Tatakoto, en Polynésie française, des scientifiques ont identifié une concentration de « super coraux » capables de survivre à des températures extrêmes, atteignant jusqu’à 35 °C avec des variations de 3 à 4 °C par jour. Ces conditions, normalement fatales pour les coraux, n’ont pas empêché des espèces comme les Acropora, habituellement fragiles, de prospérer. Cette découverte, soutenue par l’UNESCO, le Labex Corail et l’Université de la Polynésie française, suggère que ces coraux pourraient jouer un rôle clé dans la restauration des récifs endommagés à travers le monde.
7/ Des chercheurs de l’Université d’Hawaï à Mānoa ont découvert que plus de 60 % des champignons marins collectés autour de l’île d’Oʻahu peuvent dégrader le polyuréthane, un plastique couramment utilisé. En les exposant continuellement à ce matériau, certains champignons ont augmenté leur capacité de dégradation de 15 % en seulement trois mois. Cette avancée prometteuse pourrait contribuer à des solutions biologiques pour lutter contre la pollution plastique dans les océans.
8/ Chaque printemps à Utrecht, la « Fish Doorbell » transforme les internautes en sentinelles pour la biodiversité aquatique. Grâce à une caméra en direct sur une écluse, chacun peut appuyer sur une alarme virtuelle dès qu’un poisson apparaît à l’écran. Cela alerte un éclusier qui ouvre manuellement le passage, permettant aux poissons de poursuivre leur migration. En 2024, plus de 2,7 millions de personnes ont participé à ce projet ludique, éducatif et utile à la faune.
Source 1 : Ouest-France / Source 2 : The Independent / Source 3 : Connaissance des Énergies / Source 4 : Euronews / Source 5 : Radio France / Source 6 : UNESCO / Source 7 : University of Hawaii at Manoa / Source 8 : Groupe Nord Littoral