Le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs », selon la définition donnée par Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien (1987) dans le rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’Organisation des Nations unies.
Cette notion est importante à comprendre pour saisir la philosophie de la RSE (CSR en anglais) ou Responsabilité Sociétale des Entreprises ou encore Responsabilité Sociale des Entreprises, dont les principes se généralisent depuis.
En effet, la RSE est une démarche volontaire de l’entreprise qui souhaite rendre son action et son activité plus durable pour le monde. L’entreprise prend conscience qu’elle n’agit pas indépendamment du reste du monde : ses actions ont des impacts sur ce qu’on appelle les parties prenantes, c’est–à-dire toute personne qui de près ou de loin pourrait être concernée par l’entreprise et son activité : les salariés, les clients, les fournisseurs, mais aussi les voisins d’un site industriel ou les ONG de défense des droits de l’homme pour des industries qui produisent à l’autre bout du monde par exemple.
On parle souvent de prendre « le chemin de la RSE » car il peut s’agir de revoir complètement la façon dont on a organisé jusque là ses activités et s’orienter alors vers une autre direction aux impacts positifs directs. Le regard extérieur d’un tiers est souvent précieux pour prendre du recul et « corriger » ou améliorer certains usages dans l’entreprise. Et tout dans l’entreprise n’est pas non plus toujours à révolutionner : certains, sans en être conscient, sont déjà dans des postures responsables.
Outre le fait que les clients ne pardonnent plus aujourd’hui qu’une entreprise n’aie pas un regard plus bienveillant sur le monde qui l’entoure, attirer et fidéliser des talents au sein de l’organisation devient un vrai enjeu aussi sous ce prisme.
Devant l’urgence de cette prise de conscience, l’Europe et l’Etat ont commencé à légiférer et certaines entreprises, parce qu’elles sont côtées ou parce qu’elles justifient d’une taille d’entreprise conséquente en termes de salariés et de Chiffres d’Affaires, sont déjà légalement tenues de prendre ce chemin de la RSE et d’expliquer via des rapports extra-financiers qu’elles sont les actions qu’elles ont entreprises, eu égard à leur activité, dans ce domaine.
La loi Pacte du 22 mai 2019 a d’ailleurs modifié la définition de l’entreprise : » La société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité. «
Art. 1833 du Code Civil modifié par LOI n°2019-486 du 22 mai 2019 – art. 169
La bonne nouvelle est qu’entamer le voyage de la RSE, bien accompagné, en se focalisant sur les impacts positifs que l’entreprise génère et en ne cherchant que l’optimisation durable sans condition – et non pas en se focalisant sur les potentiels coûts et bénéfices de la démarche – a prouvé à travers de nombreux exemples qu’elle générait un vrai « retour sur investissement » avec des profits en hausse et des salariés heureux.
Pour les dirigeants qui hésitent encore, posez-vous vraiment les bonnes questions et embarquez votre entreprise et vos parties prenantes dans ce voyage enrichissant !