Le 13 octobre, Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes naturelles, nous rappelle une réalité souvent négligée : les catastrophes naturelles ne frappent pas seulement les populations, elles perturbent aussi profondément les activités économiques. Inondations, vagues de chaleur, incendies ou tempêtes peuvent provoquer des interruptions de production, des ruptures d’approvisionnement et des coûts imprévus, impactant directement la rentabilité des entreprises.
Le changement climatique est une réalité. Ses effets se font sentir partout : températures extrêmes, sécheresses prolongées, précipitations intenses, élévation du niveau de la mer. Comprendre ces phénomènes et leurs mécanismes est crucial pour anticiper et protéger à la fois les entreprises et les communautés.
Qu’est-ce que le changement climatique ?
Le changement climatique correspond à une modification durable du climat sur plusieurs décennies, et il est largement provoqué par les activités humaines. La combustion de combustibles fossiles, la déforestation et certaines pratiques agricoles libèrent des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone ou le méthane. Ces gaz à effet de serre (GES) renforcent naturellement l’effet de serre, augmentant la température moyenne de la planète et modifiant les régimes météorologiques.
Si l’effet de serre est vital pour la vie sur Terre, son intensification entraîne un réchauffement global et des phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes. Sécheresses, tempêtes violentes, inondations ou vagues de chaleur sont désormais plus fréquentes et plus intenses, et leurs impacts se font sentir jusque dans nos activités économiques.
Les impacts environnementaux et économiques
La montée du niveau des océans menace les zones côtières et les villes portuaires, exposant les infrastructures, les habitations et les entreprises à des risques accrus. La biodiversité est également en danger : la disparition d’espèces et la dégradation des écosystèmes compromettent des services écosystémiques essentiels pour l’économie, comme la pollinisation ou la régulation naturelle des climats locaux.
Pour les entreprises, ces phénomènes se traduisent notamment par des pertes de productivité, des interruptions de chaîne logistique et des coûts financiers considérables. En France, le coût des sinistres climatiques a atteint 10 milliards d’euros en 2022, contre une moyenne de 3,6 milliards entre 2010 et 2021. Les prix des matières premières et de l’énergie deviennent plus volatils, et la pression sur les infrastructures logistiques augmente. La continuité des activités, la sécurité des employés et la fidélité des clients sont alors directement menacées.
Pourquoi les entreprises doivent agir face à ces catastrophes naturelles
Les entreprises sont à la fois responsables et exposées. Elles contribuent aux émissions de gaz à effet de serre par leurs activités de production, de transport et d’utilisation des produits, et elles subissent en retour les conséquences économiques des catastrophes. Les perturbations peuvent toucher directement la chaîne d’approvisionnement, les infrastructures et les opérations, mais aussi indirectement les marchés et la disponibilité des ressources.
Investir dans la résilience n’est donc pas une option. Les solutions peuvent passer par des pratiques durables, des infrastructures renforcées, la diversification des approvisionnements ou encore l’intégration de mesures environnementales dans la stratégie globale de l’entreprise. Les solutions fondées sur la nature, comme la végétalisation, la restauration des zones humides ou l’agroécologie, offrent des bénéfices multiples : elles limitent les risques climatiques, renforcent la résilience locale et apportent des avantages économiques et sociaux durables.
Le 13 octobre, journée mondiale pour la réduction des risques de catastrophes naturelles, nous rappelle que le coût de l’inaction peut se révéler très vite considérable si on n’anticipe pas aujourd’hui pour tenter de limiter la récurrence et la force des catastrophes naturelles. D’ailleurs, une étude du CERES (Coalition for Environmentally Responsible Economies) parue en septembre 2025 chiffre à 430 milliards de dollars par an (370 milliards d’euros) le coût de la dégradation des écosystèmes naturels pour les grandes industries mondiales. Anticiper et engager une démarche de transition écologique n’est pas un coût mais un investissement, qui doit bien être étudié en fonction de son activité et de son modèle d’affaires.
Pour en savoir plus :
Lien vers l’étude du CERES